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La Légende de Neptune
vendredi 22 septembre 2006, par Chris

(JPG) Neptune était le frère de Jupiter, et, comme tel, fils de Saturne et de Rhéa ; comme tel également, sa mère l’ayant soustrait à la gourmandise de son père, le confia à des bergers au milieu desquels il devint grand et fort. Au partage de l’empire du monde, la souveraineté des mers lui avait été concédée. Il l’avait accepté, faute de mieux ; résigné mais peu satisfait, Neptune conspira contre Jupiter. S’étant attaqué à plus fort que lui, le ciel lui fut interdit ; il en est chassé, contraint de se réfugier auprès de Laomédon, roi de Troie, et d’aider ce prince à élever les murailles de la ville. Apollon l’assistait ; aux accords de sa lyre travaillaient avec ardeur ; les princesses troyennes encourageaient par leur présence, tout en tissant aux bords des flots les péplums et voiles légers.

Pour prix de cette aide inespérée, Laomédon promit tout ce qu’on voulu ; une forte somme devait en être le salaire. Quand l’œuvre fut achevée, Laomédon ne tarit point d’éloges à l’adresse des constructeurs ; mais d’argent, point de versé.

Outrés d’avoir été dupés, Neptune et Apollon se répartirent le soin de la vengeance. Le Dieu du Soleil répandit sur la Troade des vapeurs méphitiques et le Dieu des Mers couvrit d’eau la contrée parcourue par un monstre marin qui la ravageait et se préparait à jeter à bas les murailles miraculeusement élevées.

Désespéré, Laomédon ne savait à qui se vouer, quand il pensa consulter l’oracle. « Pour calmer le courroux des dieux justement irrités, répondent les devins, il faut livrer une vierge à la colère du monstre. » Le sort désigna Hésione, la propre fille de Laomédon. De plus en plus désolé et de moins en moins avare de promesse, Laomédon offrit sa fille à celui qui la sauverait de l’imminent danger.

Hercule se présente et rend la princesse à la liberté et à son père. Celui-ci se dérobe de nouveau, refuse son enfant ; il l’a recouvrée et prétend la garder. Hercule, dont la patience n’est pas proverbiale, saisit la terrible massue, frappe le parjure et d’un seul coup l’envoie dans le royaume des ombres méditer sur les inconvénients de manquer à la foi des serments.

Cet incident terminé à son entière satisfaction, Neptune fit la paix avec Jupiter et se consacra désormais à gouverner son vaste empire des mers. Une épouse ne serait pas déplacée à ses côtés. Neptune y songeait sérieusement. Le dieu marin, Nérée, fils de Téthys et de l’Océan, avait épousé sa sœur Doris qui généreusement l’avait gratifié d’une cinquantaine de filles. On les appelait les Néréides, du nom de leur père. C’était d’accortes nymphes au buste de femme continué depuis la ceinture en queue de poisson. Cette particularité n’était pas de nature à troubler le dieu qui vit dans les eaux profondes. L’hésitation fut de courte durée : la vue d’Amphitrite éveilla tout de suite sa sympathie. Mais la jeune Néréide ne fut pas aussi flattée à la perspective d’un époux plus connu par la rudesse et la violence que par le calme et la douceur. Elle commença donc à recourir à la fuite au milieu des flots. Poursuivie par un dauphin éloquent et bon nageur, elle fut ramenée auprès du dieu qui, renonçant à sa mine rébarbative, obtint son agrément dans un sourire. L’union fut décidée. Amphitrite devenait auprès de Neptune la puissante déesse de la Mer. Un fils naquit : Triton avait le haut du corps de son père et, comme sa mère il était doué d’une queue de poisson. Il fit souche à son tour, grâce à la complaisance des filles de l’onde. Une foule de petits Tritons vint s’ébattrent autour d’elles.

fourni pas Daniele Touzalin

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