Concernant les poissons nous commencerons par ceux au voisinage du sable. Ils sont été très nombreux.
Citons le dragonnet lyre ou le rouget de roche avec ces barbillons pour fouiller le sable et les roches
à la recherche de quelques crustacés.
Callionymus-lyra, le Bizeux | Mullus surmuletus, le Bizeux |
un mâle bien visible par ces couleurs éclatantes.... | Celui-ci est parasité par une anilocre |
Une autre famille de poissons est bien présente dans la baie de st Malo c’est les gobies reconnaissables
en autre par la présence d’une nageoire dorsale en 2 parties.
Le gobie paganel ou de roche est reconnaissable par ces écailles sur la nuque et sa robe marbrée
Beaucoup moins facile à identifier cette blennie (nageoire dorsale en une seule partie) qui ressemble à la blennie de Roux.
Le problème est que celle-ci ne fréquente pas la Bretagne ... mais quelle erreur !! Il s’agit en fait d’une blennie pilicornis qui se déguise ... | |
Gobius-paganellus, Bizeux | Parablennius-pilicornis, basse des rousses |
Un curieux poisson de roche était présent lors des plongées, il s’agit du poisson porte écuelle.
Il est très difficile à voir car il fuit à la moindre alerte au fond de la faille où il vit.
Son nom est dû au fait que celui possède une ventouse ventrale. En effet les premiers scientifiques qui étudiaient
ces poissons avaient l’habitude de mettre une écuelle pour tester la force de retenue de la ventouse.
Un autre poisson étonnant par son camouflage est le chabot.
Lepadogaster candollei, le Bizeux à 12m (Photo retournée) | Taurulus-bubalis sur l’éponge Pachymatisma johnstonia, Basse Pouleverre |
Les poissons près du fond étaient aussi de la fête avec les immanquables bancs de tacauds.
Ils sont reconnaissables aux bandes claires alternées. Il ne faut pas les confondre avec les capelans qui fréquentent les mêmes habitats mais plus souvent dans les failles. Ils sont un peu plus allongés et sans bande claire. | |
Trisopterus luscus, Basse Sud Est à 14m | Trisopterus-minutus capelan, basse des rousses à 11m |
Autre gadidé, le lieu jaune reconnaissable à sa ligne latérale brisée et ces 2 nageoires anales et 3 parties dans la dorsale.
Il forme souvent des bancs impressionnants de plus de 50 individus notamment sur les sites nommés « basse ». | |
Pollachius pollachius, basse des rousses | Pollachius pollachius, Basse Pouleverre |
Autres surprises proche du fond, les labres et les congres....
le congre et ses copines |
Conger-conger avec ses Inachus phalangium, basse des rousses |
crénilabre de Melops | Une vieille dans les algues |
Symphodus melops, basse des rousses | Labrus bergylta, le Bizeux |
labre rupestre dans une faille avec ses crevettes | Le labre rupestre juvénile reconnaissable à la bande blanche |
Ctenolabrus rupestris, basse des rousses | Ctenolabrus rupestris, Basse Sud Est |
Torpedo marmorata Les poissons cartilagineux étaient aussi présents...avec la raie torpille (photo prise sur le Feltard) dont les cellules électriques situées de part et d’autre des yeux peuvent transmettre jusqu’à 40 V afin d’assommer ses proies. Attention aux plongeurs de ne pas la toucher gare au choc électrique.... Cette raie possède des fentes branchiales en dessous et deux évents à côté des yeux. Autre poisson cartilagineux courant, la petite roussette que certains ont eu la chance de la voir dormir sur le sable entre les algues. La ponte d’une raie brunette (reconnaissable à son asymétrie et sa couleur foncée) qui affectionne les milieux sableux est plus facile à voir que l’animal adulte. Raja undulata Basse poulverre à 19 m |
Scyliorhinus caniculus, Basse Sud Est |
Pour finir quelques espèces qu’on voit souvent et qu’on ignore toujours .... mais qui sont tout de même étonnantes ... Pour commencer deux bryozoaires ou animaux mousses : un mou l’autre dur
L’alcyonidium est une colonie d’animaux microscopique placés dans des logettes avec un appendice permettant de capter le plancton (le lophophore). Ces animaux sont fréquemment ramassés par les pécheurs dans leurs filets et leur occasionnent des allégies cutanées reconnues comme maladie professionnelles.
La rose de mer (pentapora foliacea) est aussi un bryozoaire, les lophophores sont visibles sur les photos sur les bords des méandres. Les logettes sont en calcaire d’où l’aspect dur et fragile à la fois.
Alcyonidium sp, basse des rousses à 10m | Pentapora foliacea, basse des rousses à 20m |
Puis deux cnidaires :
le premier, un scléractiniaire ou corail dur avec ses cyanobactéries rouges (photo de gauche, ci-dessous). On distingue les polypes à boule du tissu transparent mou vivant au-dessus de la partie dure blanche.
Ce cnidaire est un hexacoralliaire, cela signifie que les polypes sont en nombre multiple de 6. (ici 18 ou 24).
Le corail étant allongé, il ressemble à la molaire d’un canidé d’où le nom commun dent de chien.
un second. Ces alcyons, encroûtants ou parasites suivant le support, sont eux des octocoralliaires car le nombre de polypes est un multiple de 8. En méditerranée cette alcyon couvre certaine gorgone d’où le nom alcyonaire parasite. En Bretagne, cet alcyonaire est souvent rose et ne colonise pas les gorgones.
Caryophyllia-smithii, Fetlar à 16 m | Alcyonium coralloides, Fetlar à 22m |
le glossaire
Aposématique : Qualifie un caractère par exemple une coloration ou un comportement particulier qui signifie "éloignez-vous !" Se dit d’une livrée très voyante d’un animal toxique ou immangeable
Cirripède : crustacés avec des cirres (pattes thoraciques transformées en fouet hérissé de poils ou plutôt soies servant à la nutrition et à la respiration)